dimanche 14 juillet 2013

Pantiero 2013


Samedi 13 Juillet à 20h30 
Rencontre avec GRIEFJOY



A l'occasion de la douzième édition du festival Pantiero à Cannes, les quatre niçois ex-Quadricolor devenus Griefjoy nous expliquent leur mutation. Rencontre détendue dans le Palais des festivals avec Guillaume Ferran (chant, piano), Billy Sueiro (guitare, synthé), David Spinelli (basse, synthé) et Romain Chazaut (batterie).  


Vous retrouvez la maison, à la fois la Côte d'azur mais aussi Pantiero, où vous êtes déjà passés il y a trois ans sous un autre nom. Qu'est-ce qui a changé depuis Quadricolor ? 

Guillaume Ferran : C'est cool de revenir, c'est un festival qu'on avait aimé faire à l'époque, et aujourd'hui on revient avec un nouveau projet qui nous tient plus à cœur, et qui nous rend plus confiants. On a l'impression de vraiment faire ce qu'on voulait faire depuis des années. 

Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment ? 

G.F : Vu qu'on est entrain de préparer des soirées en dj set, on écoute beaucoup de choses en ce moment, notamment Trentemoller, on aime la façon dont il fait de la musique, on aime son approche. En électronique j'écoute beaucoup Flume en ce moment.

Billy Sueiro : Je réécoute Tame Impala, j'aime beaucoup ce qu'ils font, ils me font penser aux Beatles. D'autant plus que j'étais passé à côté du dernier album. Il y a un bel arrangement. On écoute aussi Local Native, Phoenix... 

On retrouve cette couleur californienne dans vos chansons : la structure est plus développée et laisse une place prépondérante à la batterie, qui s'épanouit dans des rythmiques plus épiques. D'où vous vient cette nouvelle texture ?  Etes-vous partis aux États-Unis entre Quadricolor et Griefjoy ? 

B.S: On a changé le jeu de Romain [Chazaut ndlr], qui parvient à faire ce qu'il sait faire avec ce projet-là, puisqu'à la base, c'est un batteur de jazz. C'était intéressant de faire du jazz par-dessus des samples électros.

G.F : On s'est dit qu'avec Quadricolor on ne se servait pas de toutes nos qualités. On a essayé d'y ajouter de la cohérence, que ça ne parte pas dans tous les sens, de puiser dans toutes nos références et dans tout ce qu'on a appris, et surtout de le faire intelligemment. 

Il y a plus de synthés aussi... 

G.F : Oui, mais c'est parce qu'en grandissant on a écouté plus de musique électronique. Après on ne veut pas forcément mettre du synthé partout. On aime le synthé juste, le synthé qui ne va pas forcément prendre toute la place. 

Vous êtes l'un des groupes les plus prometteurs du moment, vous avez gagné de nombreux prix Jeune Talent, et forcément on est dans l'attente d'un premier album qui semble-t-il, est prévu pour septembre 2013. Avez-vous plus de précisions quant au titre, au nombre de pistes, si les morceaux de l'ep figureront dans ce premier opus ?

G.F : L'album est prévu pour le 23 septembre, et on ne va pas tarder à annoncer le titre. On aime bien étayer les infos petit à petit. 

B.S : On a deux morceaux bonus, mais on ne sait pas encore comment on va présenter la chose... 

David Spinelli : Ce qui prouve que l'album est d'une grande qualité... (rires)

Il y aura des reprises, comme avec Quadricolor ? 

G.F : Non, on a décidé d'arrêter les reprises, cela nous collait trop à la peau. On a envie d'envoyer un message clair aux gens, on veut composer, faire notre propre musique. 


Pensez-vous qu'il y a une sorte de « scène niçoise » qui est en train d'émerger, à l'image de ce qui a pu se produire à Reims, ou à Versailles ? 

D.S : Je ne pense pas, sans être méchant envers notre région. 

G.F : Le problème c'est que Nice n'est pas une ville universitaire, une ville où il y a beaucoup de jeunes. Même s'il y a quelques groupes qui marchent bien, ils ne sont que trois ou quatre, et le reste ne joue que dans les pubs etc... Et quand on voit qu'à Pantiero l'affluence n'est pas maximale... C'est un problème de culture, ici il n'y a pas cette culture de concerts ou de festivals, alors que dans d'autres régions, comme en Bretagne, même si tu n'es pas connu, les gens t'acclament comme si t'étais les Arctic Monkeys ! 

Vous sortez des Eurockéennes, et vous vous retrouvez quelques jours plus tard en première partie de Pantiero. Choix de cœur ? N'auriez-vous pas préféré jouer plus tard ? 

G.F : On est content tout le temps ! (rires

D.S : De toute façon on avait une soirée à 22h, donc cela tombe parfaitement bien ! (rires)

G.F : De toute façon quand on revient ici on a nos amis proches qui viennent nous voir, il y a un petit côté « concert de famille ». 

Vous avez d'autres dates prévues cet été ? 

D.S : Oui il y a la Suisse, la Belgique, l'Angleterre... 

B.S : L'Angleterre c'est en Novembre, et c'est une grosse info : on sera au Lexington à Londres ! C'est une bonne chose parce qu'on va pouvoir confronter notre musique à un public anglo-saxon. 

Il y a aussi cette rumeur qui court comme quoi vous vouez un culte aux Pussy Riot... 

D.S : (rires) C'est incroyable comme une phrase qui n'a aucun sens peut nous suivre... 

C'est votre côté punk ? 

D.S : (ironique) Ça m'avait touché cette histoire... mais je les confonds toujours avec ces femmes qui montrent leurs seins... (rires)

G.F : Non mais ce sont des gens qui ont des idées fortes, et on respecte ce genre de personnes. 

D.S : On va peut-être finir par montrer nos seins ! (rires)


Propos recueillis par Benjamin Cerulli


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